L’Association Française pour les Adjuvants (AFA) publie les résultats de l’étude « IMAGE ET UTILISATION DES ADJUVANTS EN VITICULTURE »
L’Association Française pour les Adjuvants (AFA), qui regroupe les principaux acteurs du marché des adjuvants en France, dévoile les résultats d'une nouvelle étude réalisée auprès de viticulteurs. Cette étude, menée par le cabinet Nexio entre le 18 mai et le 12 juin 2024, a recueilli les réponses de 403 viticulteurs possédant au moins 5 hectares de vigne (ou 1 hectare en Champagne). Elle fait suite à une enquête similaire menée il y a trois ans auprès des agriculteurs de grandes cultures et polyculture élevage. L’objectif de cette étude était de mieux comprendre l’image des adjuvants en viticulture, d’identifier les motivations et les freins à leur utilisation, de décrire les pratiques d’utilisation et d’évaluer la satisfaction des utilisateurs.
L’étude révèle que les mouillants (90%) et les huiles (72%) sont les produits les plus reconnus et associés au marché des adjuvants en viticulture, tandis que les sels (ou sulfates) sont moins identifiés (34%). Elle montre également que 70% des viticulteurs utilisent des adjuvants, démontrant une adoption significative de ces produits. Cependant, on note aussi une présence de 16% d’abandonnistes et 14% de non-utilisateurs. Les fongicides représentent la principale catégorie de traitements dans lesquels les adjuvants sont utilisés, soulignant leur rôle crucial dans la gestion des maladies de la vigne.
En ce qui concerne les sources d'information et de conseil, les viticulteurs s'appuient principalement sur les recommandations de leurs conseillers agricoles et les informations fournies par les distributeurs de produits phytosanitaires. Les résultats montrent une demande croissante de formation et d’information sur les bénéfices des adjuvants, notamment pour mieux appréhender leur utilisation et maximiser leur efficacité.
Les pratiques d’utilisation des adjuvants varient en fonction des besoins spécifiques des exploitations. Parmi les motivations principales à l’utilisation des adjuvants figurent l’augmentation de l’efficacité des traitements (93%), le maintien de l’efficacité en conditions difficiles (85%), l'amélioration de la résistance au lessivage (81%), et l'amélioration de la qualité de pulvérisation (77%). Limiter la dérive (74%) et maximiser le retour sur investissement des traitements (50%) sont également des critères importants pour les viticulteurs.
L’étude montre un niveau de satisfaction globalement positif des utilisateurs, avec une note moyenne de 7,3 sur 10 et 78% des répondants ayant attribué une note de 7 ou plus. Ce résultat témoigne de la confiance des viticulteurs dans l'efficacité des adjuvants et leur utilité dans les pratiques de gestion de la vigne. Toutefois, l’étude souligne aussi un besoin d’amélioration continue et de développement de nouvelles formulations pour répondre aux attentes spécifiques des viticulteurs.
L’étude révèle également une image très contrastée des adjuvants : tandis qu’elle est positive chez les utilisateurs actuels et les abandonnistes, elle reste très dégradée chez les non-utilisateurs. Cette perception négative est principalement due à un manque de connaissance ou à des expériences passées insatisfaisantes. Dans la majorité des cas (2/3), la décision d’utiliser un adjuvant est prise directement par le viticulteur lui-même, ce qui reflète un haut niveau d’autonomie et de connaissance du produit. En ce qui concerne les intentions futures, 4% seulement envisagent de réduire leur utilisation ; 22% des utilisateurs actuels prévoient de l’augmenter dans les 2 à 3 prochaines années. Cela démontre une intention de renforcer l’utilisation des adjuvants, considérés comme des alliés dans l’optimisation des pratiques agricoles.
L’AFA s’engage donc à intensifier ses efforts de communication et de formation pour améliorer l’image des adjuvants et promouvoir leur utilisation responsable et efficace.